Les questions et réponses contenues dans cette section visent à faciliter la compréhension de certains problèmes de gestion de l'eau (défis et réponses) abordés dans le cadre des activités des projets SWIM.

Cliquez sur les sections mises en évidence ci-dessous pour accéder à des informations spécifiques:

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En quelle manière la question du changement climatique exerce-t-elle un impact sur la désertification en général?

La désertification a été définie par la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement (Rio de Janeiro, 1992) et dans le cadre de la Convention internationale sur la désertification (Conventions des Nations Unies sur la lutte contre la désertification - CLD) comme "la dégradation des terres dans les zones arides, semi-arides et subhumides sèches par suite de divers facteurs, parmi lesquels les variations climatiques et les activités humaines". La désertification induit l'appauvrissement de la végétation et des sols.

Le changement climatique et la désertification sont liés par rétroaction dans un cercle vicieux. Le changement climatique est susceptible de réduire la disponibilité des précipitations ainsi que leur distribution, à savoir que la pluie tombe en plus grandes quantités et durant des périodes plus courtes et, le cas échéant, au cours de périodes où elle est moins nécessaire. Ce régime pluviométrique réduit la disponibilité en eau pour la végétation sauvage tandis que la hausse des températures - autre conséquence du changement climatique - renforce l'évapotranspiration et donc le besoin en eau de la plante. Tout cela peut entraîner le déclin et la mort de la végétation ainsi que des pertes progressive du sol en raison de son exposition au vent et autres phénomènes climatiques extrêmes, tels que les inondations.

Les activités humaines, telle l'agriculture intensive, peuvent aggraver ces conditions par augmentation du ruissellement de surface et réduction de la percolation et, par voie de conséquence, du stockage de l'eau dans les nappes aquifères souterraines. L'augmentation du ruissellement de surface aggrave les pertes de sol par intensification de l'érosion. En outre, le déclin de la végétation entraîne des émissions de gaz à effet de serre qui, à leur tour, intensifient le changement climatique. De surcroît, l'érosion des terres réduit leur disponibilité à usage de piégeage du carbone, et de ce fait leur capacité à atténuer l'impact du changement climatique.

Quelle est l'étendue de la désertification dans la région arabe et quelles sont les solutions proposées au vu de la pénurie croissante en eau dans notre région?

Dans la région arabe, un pourcentage élevé des terres est classé en tant que zones désertifiées, enclines et très enclines à désertification. Les données ne sont cependant ni très précises ni très exactes. Le pourcentage varie entre 45% et 90%.
Bien que les succès et réalisations en matière de gestion de la désertification aient fait l'objet d'une documentation dans certains pays arabes, celle-ci se limite uniquement à certains aspects et localisations spécifiques. Leur importance réside dans la démonstration de faisabilité technique d'approches spécifiques, dont l'amélioration de l'irrigation et les pratiques de gestion de l'eau, les technologies d'élevage, le reboisement des terres, la fixation des sables mouvants, la préservation de la biodiversité, etc.
À titre d'exemple, deux projets agissent, au niveau de la composante de démonstration du Programme SWIM, en faveur de la promotion des actions s'opposant à la pénurie d'eau et aux risques de désertification croissants, grâce à des activités d'adaptation s'exerçant notamment: 1 - sur les variétés végétales tolérantes aux stress abiotiques au moyen d'un ensemble de techniques de gestion des terres et des ressources hydriques sur mesure, localement adaptées à la préservation de l'humidité du sol, la prévention de l'érosion, la perte de fertilité et la salinisation, tout en assurant la durabilité de la production (projet SWIM ACLIMAS) et 2 - sur des techniques destinées à améliorer la collecte traditionnelle de l'eau, la limitation de l'érosion et des inondations, et la recharge des nappes souterraines dans les zones arides (SWIM WADIS-MAR). Bien que ces projets s'appliquent dans des zones cibles sélectionnées de pays (arabes) du sud de la Méditerranée, leurs résultats sont largement diffusés à d'autres pays de la région en vue de renforcer leur éventuelle remise en œuvre.
Par ailleurs, le Mécanisme de Soutien de SWIM – la composante du Programme SWIM liée principalement à l'apport d'assistance technique aux Pays Partenaires par intervention “légère” (soutien aux politiques, renforcement des capacités, etc.) s'est attaquée à la désertification à travers le développement des capacités d'actions sans regret, en vue d'une adaptation au changement climatique et par une évaluation des épisodes de sécheresse dans les Pays Partenaires de SWIM. Cet apport a été fondé sur la nécessité exprimée et sur la demande émanant de ces pays. Des activités parallèles opérées par SWIM SM, telles que l'augmentation de l'efficacité de l'irrigation grâce à l'appui d'associations d'usagers de l'eau (AUE) et la réutilisation des eaux usées traitées en agriculture, accompagnée d'une assistance aux agriculteurs, sont également susceptibles de conduire à la lutte contre la désertification.
En dépit de nombreux exemples et du grand nombre de résultats de recherche recueillis jusqu'ici, il semble qu'une carence en matière de travail collectif et coordonné au niveau de la région arabe, en vue de s'attaquer de manière globale aux causes et aux conséquences de la désertification, demeure.

Le Draft Strategy for Water in the Mediterranean (Projet de Stratégie pour l'Eau en Méditerranée) et l'Arab Strategy for Water Security (Stratégie Arabe de Sécurité Hydrique) portent tous deux sur le changement climatique. Le projet intitulé “Adapting to climate change in the water sector in the MENA region” (Adaptation au changement climatique dans le secteur des ressources hydriques dans la région MENA) est un projet mis en œuvre dans le cadre de la Stratégie arabe, financé par le Ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) et exécuté par le Conseil des ministres arabes des ressources en eau (ACMARE) de la Ligue des États arabes (LEA), avec pour objectif le renforcement des capacités des institutions nationales de ressources hydriques à développer et mettre en œuvre des stratégies d'adaptation au climat. Tel que mentionné sur le site Internet de la GIZ: "Le facteur clé de succès de la mesure réside dans le renforcement de la gouvernance régionale dans le secteur des ressources en eau en accord avec la LEA, son institution spécialisée l'ACSAD, la CESAO et les ministères chargés des ressources hydriques dans les États membres. Dans la première phase du projet (2011-2014) les ministères de l'eau égyptien, jordanien et libanais seront assistés dans la formulation de stratégies nationales d'adaptation et dans le développement des capacités nécessaires. La priorité sera donnée à des conseils stratégiques, l'élaboration de méthodes et d'instruments, et à l'apport d'un soutien pratique aux innovations techniques et institutionnelles en vue d'une adaptation au climat.
Le projet recouvre trois domaines:
1. ACMARE: (Conseil des ministres arabes des ressources en eau) Étant donné la nécessité de développer les bases d'une planification et d'instaurer un environnement propice à l'adaptation au changement climatique, la sensibilisation entre les acteurs - ici l'ACMARE - par rapport aux vulnérabilités régionales et à la nécessité de l'adaptation dans le secteur de l'eau, doit s'intensifier. Cela devrait se refléter dans la planification et la mise en œuvre de politiques régionales et nationales.
2. CESAO: La mise en réseau et la gestion des données et de l'information en vue de l'adaptation seront promues en coopération avec la CESAO. Une plate-forme de connaissances sera mise en place par les praticiens et par les universitaires dans les pays de la région MENA et d'Europe, mettant à disposition des résultats de recherche actualisés concernant les modèles climatiques, les conséquences du changement climatique et les mesures d'adaptation possibles.
3. ACSAD: Le troisième domaine appartient au Centre arabe pour l'étude des zones arides et des terres sèches (ACSAD). Le «branche technique» de la LEA est responsable de la mise en œuvre opérationnelle de la Stratégie arabe en matière de ressources hydriques et de la fondation d'un Centre d'excellence concernant les changements climatiques dans la région arabe. L'ACSAD conseillera l'ACMARE quant à la mise en œuvre complète et au financement des mesures d'adaptation au changement climatique dans les États membres de la LEA.

L'UE a élaboré des politiques et des stratégies de lutte contre la désertification dans les pays européens concernés. À l'échelle planétaire, l'Union européenne en partenariat avec le PNUE, et en réponse à l'intérêt exprimé par la Convention, met l'Atlas mondial de la désertification à jour. Au niveau régional - Sud de la Méditerranée - la CE a financé le projet "Climat Sud: Soutien à l'atténuation du changement climatique et à l'adaptation à celui-ci dans la région Sud de l'IEVP ” visant à renforcer la coopération régionale entre l'UE et ses voisins du sud de la Méditerranée et entre les pays partenaires eux-mêmes (Sud–Sud), en matière d'atténuation du changement climatique et d'adaptation à celui-ci, à travers, notamment, le développement des capacités et le partage d'information. L'objectif principal est de soutenir la transition de ces pays vers un développement sobre en carbone et la résilience climatique.
À cet effet, le projet aidera les pays partenaires à la formulation et à la mise en œuvre de politiques et à l'usage d'outils d'atténuation et d'adaptation, tels que les stratégies nationales d'adaptation, les stratégies de développement à faible émission; les actions nationales d'atténuation appropriées (NAMA) ; et mesure, notification et vérification (MRV), en particulier par la création d'inventaires de gaz à effet de serre. Il vise également à améliorer, dans les pays cibles, l'accès des décideurs, des fonctionnaires, des experts et de la société civile aux meilleures pratiques et à la législation mise en place dans l'UE, les pays du Sud de la Méditerranée et d'autres régions du monde, dans le domaine du changement climatique".
Plusieurs solutions sont proposées par la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CLD) et d'autres organisations en vue de lutter contre la désertification et sont considérées comme les meilleures pratiques. Ce sont:
1. Les technologies de Gestion Durable des Terres (GDT), adaptation incluse,
2. Le renforcement des capacités et la sensibilisation à différents niveaux,
3. Le suivi, l'évaluation/recherche de la désertification, de la dégradation des terres et de la sécheresse et de la GDT,
4. La gestion des connaissances et le soutien décisionnel,
5. L'adaptation des cadres politique, législatif et institutionnel afin de faire face à la désertification,
6. Le financement et la mobilisation des ressources, et
7. La participation des populations touchées, la collaboration au niveau local, régional et mondial et le réseautage entre parties prenantes à différents niveaux et échelles.
Les actions proposées par la Convention en vue de combattre la désertification sont résumées ci-dessous:
1. Augmenter la résistance de la population par l'apport de moyens de subsistance alternatifs, la prévention de la dégradation des terres, l'apport de systèmes d'assurance pour l'agriculture des petits exploitants, le soutien à l'agriculture à bases scientifiques, l'intensification de la sensibilisation et du développement en faveur des institutions locales, l'apport de cadres de gouvernance et le soutien à l'autonomisation des groupes vulnérables.
2. Améliorer la gestion des terres par la restauration et la fertilisation des terres, la pratique d'une agriculture durable, la gestion des pâturages.
3. Diversifier la production en associant les productions animale et végétale.
4. Restaurer les terres par l'amélioration des techniques culturales et d'irrigation et le reboisement.
5. Contrôler l'érosion par l'érection de clôtures et de barrières, la plantation d'une végétation fixant le sol et l'interdiction du pacage.
6. Recourir à des sources d'énergie autres que le bois afin de freiner la déforestation.
7. Trouver des solutions alternatives telles que le semis direct
8. Nouer des partenariats à l'échelle mondiale en vue de soutenir financièrement et techniquement les efforts de lutte contre la désertification
Les actions de lutte contre la désertification sont définies dans les Plans d'Actions Nationaux (PAN) comprenant des évaluations de la situation nationale relative à la désertification et à la dégradation des terres et un plan d'action destiné à lutter contre la désertification en fonction des conditions locales, des ressources disponibles et des connaissances. Le recours aux savoirs locaux dans la gestion des terres est encouragé. Les PAN peuvent être consultés ou acquis auprès de l'autorité nationale compétente qui constitue le point focal de la NUCLD, incarnée, dans la plupart des cas, par le ministère de l'environnement ou de l'agriculture.

Quelle est la gravité de l'impact de la désertification sur la sécurité alimentaire dans notre région?

La désertification affecte négativement la productivité des terres et leur capacité à nourrir les populations. Une désertification accrue implique une réduction de la sécurité alimentaire. Dans le monde arabe, la désertification continue risque de conduire à l'intensification des pénuries alimentaires et à l'augmentation du coût des importations de produits alimentaires. Comme l'indique la FAO/RONE 1994, leur coût est passé de 4,8 milliards de dollars en 1980 à 23,3 milliards de dollars en 1990. Les cultures les plus touchées seront les raisins, les olives et le blé comme l'indique le projet CIRCE “Climate Change and Impact Research: The Mediterranean Environment” (Changement Climatique et Recherche d'Impact: L'Environnement Méditerranéen).

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