Le SWIM est un Programme régional d’assistance technique réunissant les Pays Partenaires (PP) suivants : Algérie, Égypte, Israël, Jordanie, Liban, Libye, Maroc, Palestine, Syrie[1] et Tunisie. Il est financé par l’Instrument Européen de Voisinage et de Partenariat (IEVP) Environnement/Sud. Le Programme vient compléter et ajouter de la valeur à l'Initiative Horizon 2020 pour la dépollution de la mer Méditerranée en s'intéresse aux problèmes de l'eau en coopération avec trois programmes importants financés par l'UE, à savoir le programme d'investissement pour l'élimination des principales sources de pollution en Méditerranée - Mécanisme de préparation et de mise en œuvre des projets (MeHSIP-PPIF), le Renforcement des Capacités/ Programme Méditerranéen pour l'Environnement (CB/MEP), et le IEVP Système de Partage d'Informations sur l'Environnement (ENPI/SEIS).
Son objectif général est de contribuer activement à la large diffusion de politiques et de pratiques de gestion durable de l’eau dans la région sud-méditerranéenne, et ce dans un contexte de pénurie d’eau croissante, de pressions combinées sur les ressources en eau exercées par une large gamme d’utilisateurs et de processus de désertification, en relation avec le changement climatiques.
Les objectifs spécifiques de la composante Mécanisme de Soutien du Programme SWIM (SWIM-SM) sont de : (1) Sensibiliser les décideurs et les parties prenantes des pays partenaires aux menaces présentes et futures pesant sur les ressources en eau, à la nécessité de passer à des modèles de consommation d’eau plus viables ainsi qu’aux solutions possibles aux défis ; (2) assister les pays partenaires dans la conception et la mise en œuvre de politiques de gestion durable de l’eau aux niveaux national et local, en liaison avec les initiatives internationales corrélées en cours, et (3) contribuer au renforcement institutionnel, au développement des compétences de planification et de gestion nécessaires et à la transmission du savoir-faire.
Les exemples réussis constituent un puissant outil d’échange et de diffusion d’expériences et de connaissances.Ils éprouvent et valident l’applicabilité de la théorie sur le terrain et contribuent à l’affiner en se fondant sur les enseignements tirés des succès et des échecs. Ce sont les outils d’apprentissage préférés par les décideurs de haut niveau car ils combinent les connaissances existantes avec l’expérience sur le terrain et peuvent leur apporter des solutions réalistes et réalisables.
Le terme « solutions » se réfère à une approche permettant de contextualiser les réussites tout en émettant des suggestions en vue de leur éventuelle réplication. Le terme a récemment été présenté à grande échelle par le sixième Forum Mondial de l'Eau (Marseille, 2012). Pour SWIM, le concept de solutions est censé exercer une influence concrète sur les expériences recueillies de manière à ce que les exemples de réussite proposent avant tout des solutions locales en matière de gestion durable des ressources en eau, ayant un potentiel de reproductibilité à l’échelle régionale. Parmi les critères de sélection de ces solutions il y a des aspects socio-économiques, tels que la création d’emplois et l’efficacité élevée de coût de mise en œuvre de la solution. En outre, et dans le contexte plus large des évolutions au niveau mondial, y compris l'ordre du jour sur le développement durable après 2015, les solutions devraient traiter, le cas échéant, des éléments du nexus eau-alimentation-énergie.
La détermination des bonnes pratiques et des exemples de réussite acquis dans la région et ailleurs, constitue une composante essentielle du plan de travail de SWIM-SM. Une série d’exemples de réussite/meilleures pratiques concernant a) une efficacité accrue en matière de traitement et de réutilisation des eaux usées et b) la gestion de l’eau non comptabilisée, avait déjà été recueillie en 2013 dans divers Pays Partenaires (PP) de SWIM. Le SWIM-SM envisage, en guise d’étude de suivi, de recueillir, valider et publier au cours de 2014 d’autres solutions appliquées dans les PP de SWIM, relevant principalement des piliers et sous-piliers du SWIM-SM énumérés ci-dessous :
A. Ressources en eau non conventionnelles
1. Traitement et réutilisation des eaux usées
2. Dessalement par emploi de ressources renouvelables
B. Financement de l’eau, aspect de participation du secteur privé inclus
C. Gouvernance de l'eau :
1. Associations d’Usagers de l’Eau (AUE)
2. Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) et Gestion Intégrée de la Zone Côtière (GIZC)
3. Mise en application de la législation de l’eau
D. Actions « non regret » en vue de l’adaptation au changement climatique
[1]La coopération avec la Syrie est temporairement suspendue jusqu’à nouvel avis de l’Union européenne